Другие письма к жене с июня по ноябрь 1956 года свидетельствуют об интенсивности работы над романом. И в самом деле, «Леопард» был написан в крайне сжатые сроки, как будто Джузеппе спешил сразу перенести свои мысли на бумагу.
Пятница, 29 июня 1956
Лиси
…Je me félicite pour le succès scientifique que je communiquerai comme tu le veux. «After having both been the „scourge of the Woermannscher Partei…“ we are on the way of being both „the scourge of Italian publishers“». Quant à moi je suis en train d’écrire un épisode qui sera le numero 4: il sera suivi par un № 5 (tentative d’adultère de Angelica étouffé par la Principessa pour l’honneur de la famille et l’affection pour Tancredi). Comme ça ce sera un véritable roman et «basta». Ce que j’ai écrit depuis ton départ (première visite de Angelica après ses fiançailles, arrivée nocturne de Tancredi en coupé) n’est pas très mal: malheureusement, poétique[31].
Воскресенье, 8 июля 1956
Лиси
…Moi aussi j’ai été pris par un raptus pour mon «Gattopardo». La nuit passée j’ai travaillé jusqu’à 3 heures de la nuit. Il s’agissait de faire comprendre en six lignes toutes les significations historiques, sociales, économiques et galantes du premier baiser (public) de Tancredi à sa fiancée Angelica. Je crois que cela n’est pas trop mal venu. Le chapitre est presque fini; il sera très long: je n’ai plus qu’à écrire la conversation de don Fabrizio quand on vient lui proposer de devenir sénateur.
Ecris-moi et donne-moi des nouvelles entières et authentiques. Moi aussi avec affaires, mal au dos, «boys» et «Gattopardo», je me sens très fatigué.
Mille et mille bons baisers de ton M.[32]qui t’aime[33].
Понедельник, 9 июля 1956
Лиси
…Demain j’irai chez Orlando pour faire taper le nouveau chapitre du «Gattopardo». Je pense que c’est le meilleur; la première partie est ennuyeuse mais j’ai essayé d’y mettre des tas d’idées sociales: la deuxième (les amours assez poussés de Tancredi et Angelica, leur voyages de découverte dans l’immense palais de Donnafugata) est très vive, pas trop mal écrite comme style, mais je crains, d’un «snobisme» aigu, et peut-être un peu trop poétique. Le spectacle perpétuel des «goings on» des «boys» a produit en moi un attendrissement pour les «goings on» de Tancredi et Angelica. Que dis-tu de la partie nouvelle que je t’ai envoyée?