Французский с Альфонсом Доде. Арлезианка. Избранные рассказы / Alphonse Daudet. L’Arlésienne - страница 21

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(баламутящий всех вокруг; ameuter – обирать, возбуждать, приводить в смятение, всполошить) et criant de toutes ses forces qu’on voulait empoisonner la Provence avec la farine des minotiers (и кричащий изо всех сил, что хотят отравить Прованс мукой с мукомолен).

Maître Cornille était un vieux meunier, vivant depuis soixante ans dans la farine et enragé pour son état. L’installation des minoteries l’avait rendu comme fou. Pendant huit jours, on le vit courir par le village, ameutant tout le monde autour de lui et criant de toutes ses forces qu’on voulait empoisonner la Provence avec la farine des minotiers.

«N’allez pas là-bas, disait-il (не ходите туда, говорил он); ces brigands-là, pour faire le pain, se servent de la vapeur (эти разбойники, чтобы сделать хлеб, пользуются паром; se servir – обслуживать себя; se servir de qch – употреблять что-либо; пользоваться чем-либо), qui est une invention du diable (который есть изобретение дьявола), tandis que moi je travaille avec le mistral et la tramontane (в то время как я работаю с мистралем и трамонтаной; tramontane, f – трамонтана /северный ветер на Средиземном море/), qui sont la respiration du bon Dieu (а это дыхание Бога: «которые дыхание Бога»)…» et il trouvait comme cela une foule de belles paroles à la louange des moulins à vent (и так он находил множество красивых слов в похвалу ветряных мельниц; foule, f – толпа; сборище; une foule de – множество, масса; louange, f – хвала, похвала; à la louange de – к чести; в честь), mais personne ne les écoutait (но никто их не слушал).

«Alors, de male rage, le vieux s’enferma dans son moulin (тогда в лютой злобе старик заперся у себя на мельнице; mal – дурной, злой; rage, f – водобоязнь, бешенство; ярость; неистовая злость) et vécut tout seul comme une bête farouche (и зажил один, как дикий зверь).

«N’allez pas là-bas, disait-il; ces brigands-là, pour faire le pain, se servent de la vapeur, qui est une invention du diable, tandis que moi je travaille avec le mistral et la tramontane, qui sont la respiration du bon Dieu…» et il trouvait comme cela une foule de belles paroles à la louange des moulins à vent, mais personne ne les écoutait.

«Alors, de male rage, le vieux s’enferma dans son moulin et vécut tout seul comme une bête farouche.