LIS EN FRANÇAIS (ЧИТАЙ ПО-ФРАНЦУЗСКИ). Учебное пособие по самостоятельной работе для студентов филологического профиля - страница 7

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Rosé-Marie est restée immobile tout le temps que Roseline lui conte l’histoire. Elle a gardé la clé dans sa main, sentant le métal tiédir.

Elle sort d’une profonde torpeur, d’un rêve éveillé et murmure d’une voix embrumée:

– C’est une belle histoire, Roseline. Je vous remercie de l’avoir partagée avec moi. Quelle coïncidence aussi! Car je vous dois une confession: Pierre et moi, nous divorçons et je cherche une maison à louer dans le village. C’est la principale raison de ma visite!

1.2. Répondez aux questions:

1. Parlez de l’auteur de cette nouvelle. Savez-vous qu’Anne-Marie Trekker est sociologue?

2. Quels sont les personnages principaux de cette nouvelle?

3. Dans quel but les deux femmes sont-elles venues au cimetière?

4. Qui était plus jeune? Rosé-Marie ou Roseline?

5. Décrivez Roseline: son aspect physique, sa tenue vestimentaire, ses habitudes alimentaires …

6. Repérez les moments-tournants de l’histoire de vie de Roseline.

7. Selon vous, qu’est-ce que le bonheur? Par quoi s’exprime-t-il?

8. Peut-on atteindre le bonheur en suivant certains principes?

9. Comment le texte de ce proverbe chinois fait écho avec celui de la nouvelle:

Si tu veux être heureux une heure, enivre-toi,si tu veux être heureux un jour, tue ton cochon,si tu veux être heureux une semaine, fais un beau voyage,si tu veux être heureux un an, marie-toi,si tu veux être heureux toute ta vie, fais-toi jardinier.

1.3. Donnez l’équivalent français:

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Texte №2

2.1. Lisez et traduisez le texte à coup de dictionnaire

Carlo Masoni, LA NEIGE EST SANS MÉMOIRE

Quelqu’un de bien embarrassé, c’était Marcel Lombet. Comment annoncer une telle nouvelle? Et à qui? Depuis cinq générations au moins, les Beffe et les Mongin ne pouvaient se sentir. Donner priorité aux uns, c’était forcément vexer les autres.

Lombet haletait. Il s’arrêta pour souffler un peu. La marche était difficile. Toute la nuit il avait neigé. Et il neigeait encore et encore, à gros flocons paresseux qui descendaient dans un bruissement de plumes. La route n’avait pas été dégagée. À quoi bon? On n’y voyait pas cinq véhicules par an. Le pied s’y enfonçait jusqu’aux genoux dans une douceur profonde et froide. Et qui cachait ses pièges: nids de poule, plaques de verglas, ornières gelées où l’on patinait.

Coiffé d’un bonnet de laine rouge à pompon, le nez brûlant, le menton sous une grosse écharpe, enveloppé dans une pèlerine de berger des nuits, Lombet avançait tête en avant, dos courbé. Ses bras battaient l’air à chaque dérapage sur le sol gelé. Il pestait comme un roquet hargneux. Devoir revenir sur ses pas, et par ce temps de chien encore, si с’était pas la poisse! Alors qu’il aurait pu déjà se trouver de l’autre côté de la forêt, où s’offrent une route civilisée et un estaminet qui n’attend que de réchauffer les passants frigorifiés.