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>me siècles, qui est conservée en fragments grâce au travail de Mirkhond et des autres historiens orientaux tardifs. Dans le cadre de cette découverte remarquable A. Yu. Mitrofanov se réfère également aux travaux de G. V. Vernadsky, qui a noté la propagation du christianisme parmi certaines tribus mongoles aux XI
>me–XII
>me siècles. L’auteur compare ce phénomène de la propagation du christianisme parmi les certaines tribus mongoles à l’hypothèse de la confession chrétienne des certains fils de Seldjouk, en particulier Mikail.
Outrement A. Yu. Mitrofanov examine en détail également les fragments de l’œuvre d’Anne Comnène, consacrés au phénomène de la soi-disante imposture byzantine. D’après A. Yu. Mitrofanov l’un des premiers exemples de l’imposture byzantine se manifesta à la fin du règne de l’empereur Léon III l’Isaurien (717–741) avec l’apparition de l’imposteur Pseudo-Tibère Pergamenos, qui s’est déclaré le fils survivant de l’empereur Justinien II Rhinotmétos (685–695, 705–711). Ce fils de Justinian II s’appelait Tiberius et a été assasiné dans son enfance à l’âge de onze ans en 711 devant les yeux de sa grand – mère – l’impératrice Anastasia. En s’appuyant sur les recherches de Paul Speck et des autres chercheurs[14], A. Yu. Mitrofanov suggère que le récit de la source hypothétique la «Vie de Léon» (*Vita Leonis) sur l’assassinat de Tibère, qui avait été réproduit dans la «Chronographie» de Théophane le Confesseur aurait pu être interpolée pendant la rébellion du Pseudo-Tibère Pergamenos pour le démasquer.
D’après les sources du «dossier» de Georges Synkellos, par exemple d’une hypothétique «Histoire de Léon «(*HL), qui était suivie par Théophane le Confesseur dans le récit de l’histoire byzantine après l’année 718, le Pseudo-Tibère Pergamenos a reçu le soutien du Calife Omeyyade Hisham Ibn Abdal-Malik (723–743)[15]. Cette dépendance des ennemis extérieurs de l’Empire Byzantin était caractéristique des imposteurs byzantins ultérieurs, dont Anne Comnène était contemporaine.
C’est pourquoi A. Yu. Mitrofanov examine outrement en détail les fragments d’Anne Comnène sur le Pseudo-Michel et le Pseudo-Diogène I, et il mentionne la rébellion du Pseudo-Diogène II ou le «Devgenevich» des chroniques russes et de son fils le Pseudo-Prince Vasilko Leonovich. Si le Pseudo-Michel était un protégé des normands et de Robert Guiscard personnellement, le Pseudo-Diogène I comptait sur l’aide du Khan des Cumans Tugorkan, tandis que le «Devgenevich» et le Pseudo-Prince Vasilko se bénéficiaient du soutien et de la reconnaissance officielle du Grand-Duc de Kiev Vladimir Monomaque (1113–1125). Vladimir Monomaque est devenu même un apparenté à