2. la persévérance (fait de poursuivre son but sans se décourager), la difformité (forme anormale du corp, déformation)
Ils disent que la princesse ayant fait réflexion sur _______ de son amant, sur sa discrétion, et sur toutes les bonnes qualités de son âme et de son esprit, ne vit plus _______ de son corps, ni la laideur de son visage…
1. Lisez le passage suivant et faites le devoir ! Donnez le titre à ce fragment !
Il était une fois une reine qui accoucha d’un fils si laid et si mal fait, qu’on douta longtemps s’il avait forme humaine. Une fée, qui se trouva à sa naissance, assura qu’il ne laisserait pas d’être aimable, parce qu’il aurait beaucoup d’esprit : elle ajouta même qu’il pourrait, en vertu du don qu’elle venait de lui faire, donner autant d’esprit qu’il en aurait à la personne qu’il aimerait le mieux.
Tout cela consola un peu la pauvre reine, qui était bien affligée d’avoir mis au monde un si vilain marmot. Il est vrai que cet enfant ne commença pas plutôt à parler, qu’il disait mille jolies choses, et qu’il avait dans ses actions je ne sais quoi de si spirituel, qu’on en était charmé. J’oubliais de dire qu’il vint au monde avec une petite houppe de cheveux sur la tête, ce qui fit qu’on le nomma Riquet à la Houppe, car Riquet était le nom de sa famille.
Au bout de sept ou huit ans, la reine d’un royaume voisin accoucha de deux filles. La première qui vint au monde était plus belle que le jour, la reine en fut si aise qu’on appréhenda que la trop grande joie qu’elle en avait ne lui fît mal. La même fée qui avait assisté à la naissance du petit Riquet à la Houppe était présente, pour modérer la joie de la reine, elle lui déclara que cette petite princesse n’aurait point d’esprit, et qu’elle serait aussi stupide qu’elle était belle. Cela mortifia beaucoup la reine ; mais elle eut, quelques moments après, un bien plus grand chagrin ; car la seconde fille dont elle accoucha se trouva extrêmement laide. « Ne vous affligez pas tant, madame, lui dit la fée, votre fille sera récompensée d’ailleurs, et elle aura tant d’esprit, qu’on ne s’apercevra presque pas qu’il lui manque de la beauté. – Dieu le veuille ! répondit la reine ; mais n’y aurait-il pas moyen de faire avoir un peu d’esprit à l’aînée, qui est si belle ? – Je ne puis rien pour elle, madame, du côté de l’esprit, lui dit la fée ; mais je puis tout du côté de la beauté ; et comme il n’y a rien que je ne veuille pour votre satisfaction, je vais lui donner pour don de pouvoir rendre beau ou belle la personne qu’il lui plaira. »