Contes ossètes en français - страница 11

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Le khan devait s'en assurer et demanda à la sorcière de demander à la femme du pauvre si son mari avait vraiment volé son fils et ses chevaux.

La sorcière se rendit à la maison de la femme du pauvre et, comme si elle sympathisait avec elle, lui a dit:

– “Ton mari a souffert innocemment, il a demandé le paiement de la dette, et le riche khan a ordonné qu'il soit battu.”

La femme du pauvre homme a répondu à la sorcière:

– “Je ne sais rien à ce sujet, mon mari ne m'a rien dit.”

– “Quel genre d'épouse es-tu dans ce cas, si ton mari ne te parle pas de ses affaires?!” – lui a dit la sorcière.

Elle a partit donc cette fois sans rien savoir. Le soir, la femme du pauvre homme raconta à son mari la visite de la sorcière. Il ne lui répondit que ceci:

– “A qui appartient ce qu'il a obtenu, c'est ce qui lui appartient.”

Le lendemain, la sorcière revint voir la femme du pauvre homme et lui demanda:

– “Une fois de plus, tu n'as rien appris?”

– “Il ne m'a dit que ceci,” a-t-elle répondu: “Quiconque reçoit quoi, que ce soit bon pour lui!”

La sorcière, ravie, se rendit en hâte auprès du khan et lui dit:

– “Ne t'ai-je pas dit que les chevaux et ton fils sont chez celui à qui tu as emprunté de l'argent et que tu n'as pas remboursé!”

Le khan appelle alors le pauvre homme auprès de lui et lui demande:

– “As-tu mon fils et mes chevaux?”

– “J'en ai!” – a répondu le pauvre homme.

– “Dans ce cas, je te cède mon khanat, c'est toi qui dois être le khan, pas moi.”

Pendant ce temps, les orphelins, que le pauvre avait accueillis dans sa famille et auxquels il n'avait jamais fait de mal, se retournaient contre lui, cherchant une occasion de le tuer. Le pauvre a dit:

– “Comme mon père avait raison! J'ai été convaincu par ma propre expérience de la véracité de ses instructions.”


Le loup et les sept chèvres de Gazza

Il était une fois un pauvre homme. Il s'appelait Gazza. Il n'avait que sept chèvres, il n'y avait rien d'autre dans sa maison. La première chèvre avait un ventre, la deuxième – deux, la troisième – trois, la quatrième – quatre, la cinquième – cinq, la sixième – six et la septième avait sept ventres.

Ce n'est que vers midi que le pauvre homme laissa les sept chèvres aller paître.

Un jour, alors qu'elles broutaient, la chèvre à un ventre dit à la chèvre à deux ventres: