Le souriceau alla donc voir le nuage et lui fit sa proposition. Le nuage réfléchit et dit:
– “Le soleil a dit en vérité: sa lumière est puissante, et les étoiles et la lune pâlissent devant lui, mais elle ne peut briller sur la terre quand je couvre le ciel d'un grand tapis, et on ne peut alors la voir. Mais je ne peux pas non plus résister au vent. Quand il souffle, il me déchire en lambeaux et me disperse dans le ciel… Non, le vent est plus fort que moi!”
Le souriceau s'adressa donc au vent. Mais même le vent ne se reconnut pas comme le plus fort.
– “C'est vrai”, – il a dit. “Je suis fort et je peux détruire un nuage d'un seul coup. Mais il y a plus fort que moi. Il y a des taureaux dans le champ: même s'ils ne sont que deux, je ne peux rien leur faire. Calmement, paisiblement, ils marchent dans l'allée comme s'ils ne me sentaient pas. Ils seront plus forts que moi.”
Le souriceau se tourna vers les taureaux. Les taureaux lui dirent:
– “Nous sommes forts, mais il arrive que la charrue nous dépasse lorsqu'elle s'accroche à quelque chose dans le sol. Et même lorsque le maître nous attelle quatre paires supplémentaires, nous ne pouvons rien faire. La charrue est plus forte que nous.”
Le souriceau alla vers la charrue. La charrue lui dit:
– “Il est vrai que je suis fort et que je coupe la terre humide sans difficulté. Mais il y a une racine qui m'arrête souvent, et je ne peux pas la couper. Va donc, souriceau, vers lui, il est beaucoup plus fort que moi.”
Le souriceau a dû se tourner vers la racine.
– “Oui, je suis forte”, – la racine a répondu. “Et la charrue ne peut pas me couper une autre fois. Mais une souris, même la plus petite, peut me ronger très facilement. Les souris seront donc plus fortes que moi.”
– “Aha!” s'exclama la souris. “Il n'y a donc personne de plus fort que nous, les souris!”
Il a donc épousé une simple souris.
La chèvre et le lièvre
Il était une fois un vieil homme et une vieille femme. Ils avaient une fille. Ils n'avaient qu'une seule chèvre dans leur cheptel.
Un jour, le vieil homme quitta la maison et demanda à sa fille d'emmener la chèvre dans la steppe et de la faire paître au maximum.
La fille conduisit la chèvre dans la steppe, la fit paître et la ramena à la maison. Le soir, le vieil homme demanda à la chèvre comment elle avait brouté. La chèvre répondit que c'était mauvais. Le vieil homme renvoya alors sa fille de la maison.