Любовь как таинство трактуя… Lamour declaine comme le mystere… - страница 6

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Интервал


La steppe accourt à toi, faire génuflexion,
au travers des deltas se frayant le passage.
Mais tu l’agrées. Et la montagne tu l’agrées.
Lèches les ports, leur épiderme fatigué,
de ta langue d’écume habile à récurage.
Nous aussi nous venons te trouver, hommes las.
Tu nous agrées, comme les limans et les fleuves;
tu as l’oreille à nos espoirs, à nos tracas,
au jeu fluctuant de nos succès, nos épreuves.
Tu nettoies avec soin nos blessures, nos plaies,
si bien qu’à la senteur des algues et de l’iode
les problèmes s’en vont, bizarre nous paraît
ce qui fit nos chagrins la dernière période.
Mais ne serait-ce pas ta vocation, au fond,
au fil de ces marées dont tu règles les âges,
de verser dans les cњurs l’ampleur de l’horizon,
l’énormité du ciel, l’émoi qui s’en propage?

Ночной ливень

Окно распахнуто – как в мир!
Грозою там застигнут сад…
И молний голубых пунктир
пронзает темноту, как взгляд.
Там пиршество стихий и стон
теней и веток, драмы акт…
Там мокрый от дождя перрон —
как истин непреложных факт.
Там полигон вечерних игр
и удаль молодых гуляк,
листвы восторженной турнир
в стремглав несущихся ручьях.
Там ночь плывёт, как водопад,
сияя в отблесках зарниц…
как с крыш сорвавшийся каскад,
в фонтанах брызг стекает ниц.
Там фонарей размытый ряд
качает жёлтые круги,
свой феерический наряд
готовясь уступить другим…
Рассвет – пятнистый леопард —
крадётся к спальням щеголих,
его влекут сюда азарт,
деревьев влажные штрихи.
И вот, как взбалмошный кумир,
последний громовой раскат
взрывает даль, вбирает ширь
выплёскивает всё назад —
звучащий с бурей в унисон
зари пылающей набат…
моей любимой мирный сон
и в ливнях утонувший сад.

Déluge la nuit

Fenêtre ouverte – sur le monde!
Là-bas,
l’averse surprend le jardin,
le pointillé bleu de la foudre
transperce la nuit en moins d’un.
Là-bas,
ce sont les grandes eaux! La danse
des ombres, des branches. Le crash…
Le quai inondé prend sa chance,
cette pluie folle, il la recrache.
Là-bas,
piste d’un soir pour jeux nautiques,
discothèque des jouvenceaux,
tournoi des feuillées extatiques
dans le déluge, les ruisseaux.
Là-bas,
la nuit éructe des cascades,
elle baigne dans l’or des éclairs;
roulant des toits en cataracte,
l’eau rebondit à grands jets clairs.
Là-bas,
la haie mouillée des réverbères
remue ses jaunes lumignons,
ils auraient aimé, tant qu’à faire,
pour la fiesta d’autres lampions.