Лицо наизнанку - страница 18

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как всегда, грядущей;
multitude j’ai vu les soleils des saveurs premières
intactes parmi nous auprès de nous la joie
mais à peine le monde devint souffle
à peine respirait-il la fleur de son devenir
l’homme dépouillé de ce qu’il crût être l’homme
des oripeaux déchus anges aux fenêtres
que déjà la bête aux masques de monde
vint mettre l’acier de sa patte au collet de l’enfant
et de ses mille ruses de mère d’épouse d’amante
fit le signe amer de la moquerie comme une croix sur son
front
le temps de la dureté
ce fut ainsi et je regarde en arrière en avant
il n’y a plus rien à dire
un bloc de solitude repose où le soleil
avait à faire frémir les ventres maternels
promis des jours de rire aux enfants que nous sommes
mais les jours sont venus où les mères de printemps
tueraient les enfants pour le plaisir de leurs yeux
le mensonge est roi la bête a vaincu
je ne reconnais plus le monde de ces jours
(—)
и сколько раз вдыхал я запах солнца,
ничем не тронутый, и радость узнаванья;
едва лишь мир становится дыханьем,
едва уловит бытия цветенье
и человек свой прежний сбросит облик,
и тяжесть штор оконных тронет ангел,
как тотчас тварь в привычной маске мира
стальною лапой хвать дитя за ворот,
уловки тысяч матерей, супруг, любовниц
гримасой отвращенья оставляя, крестом на лбу;
очерствения время,
так было, и я озираюсь, заглядываю вперед;
говорить больше не о чем;
одиночества глыба покоится там, где на солнце
подрагивает слегка материнское чрево,
обещая счастливые дни нам – своим детям;
но наступили дни, когда матери по весне
убивали своих детей зрелища ради;
воцаряется ложь, побеждает зверь:
я более не узнаю мир этих дней;
que j’ai cru voir resplendissants à l’orée du bonheur
où l’on tue désormais les enfants sur les prés des agneaux
mes yeux sont pleins encore des lents soleils des voix
plénitude du coeur puissance de l’homme retrouvé
naissante à même la fleur de la vitre fine de l’absence
rien n’empêchera que des étoiles fragiles
descendent parmi nous dans la mer de grillons où nous
sommes plongés
et la fraîcheur attendue dans la force de l’innocence
qu’elle sonne l’heure grave
où le sommeil lui-même ne saurait pénétrer
tant l’appel irrésistible de l’aube s’annonce frémissant
pour la terre qui nous porte et la nourriture de la révolte
que l’unique feuille d’arbre de la conscience dresse la tête