2. Lisez, soyez prêt à répondre aux questions suivantes:
1. Que voit-on quand on va à Pompeï par le chemin de fer?
2. Qui a rendu célèbre Portici?
3. Pourquoi les maisons peintes en blanc ne sont-elles pas blanches?
4. Qu'est-ce qui faisait rire les jeunes gens descendus à la station de Pompeï?
5. Qu'est-ce qu'ils ont traversé pour venir à une osteria?
6. Où ont-ils pris un guide?
7. Quel temps faisait-il?
8. Pourquoi Octavien n'écoutait-il pas le guide ?
Le chemin de fer par lequel on va à Pompeï longe presque toujours la mer, dont les longues
volutes d’écume viennent se dérouler sur un sable noirâtre qui ressemble à du charbon tamisé. Ce rivage, en effet, est formé de coulées de lave et de cendres volcaniques, et produit, par son ton foncé, un contraste avec le bleu du ciel et le bleu de l’eau ; parmi tout cet éclat, la terre seule semble retenir l’ombre.
Les villages que l’on traverse ou que l’on côtoie, Portici, rendu célèbre par l’opéra de M. Auber, Resina, Torre del Greco, Torre dell’ Annunziata, dont on aperçoit en passant les maisons à arcades et les toits en terrasses, ont, malgré l’intensité du soleil et le lait de chaux méridional, quelque chose de plutonien et de ferrugineux comme Manchester et Birmingham ; la poussière y est noire, une suie impalpable s’y accroche à tout ; on sent que la grande forge du Vésuve halète et fume à deux pas de là.
Les trois amis descendirent à la station de Pompeï, en riant entre eux du mélange d’antique et de moderne que présentent naturellement à l’esprit ces mots : Station de Pompeï. Une ville gréco- romaine et un débarcadère de railway !
Ils traversèrent le champ planté de cotonniers, sur lequel voltigeaient quelques bourres blanches, qui sépare le chemin de fer de l’emplacement de la ville déterrée, et prirent un guide à l’osteria bâtie en dehors des anciens remparts, ou, pour parler plus correctement, un guide les prit.
Calamité qu’il est difficile de conjurer en Italie.
Il faisait une de ces heureuses journées si communes à Naples, où par l’éclat du soleil et la transparence de l’air les objets prennent des couleurs qui semblent fabuleuses dans le Nord, et paraissent appartenir plutôt au monde du rêve qu’à celui de la réalité. Quiconque a vu une fois cette lumière d’or et d’azur en emporte au fond de sa brume une incurable nostalgie.